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Quelles sont les préoccupations des 10-15 ans ? Comment se différencient-ils des générations passées ? Comment imaginent-ils leur futur ? Autant de questions que l’on peut se poser, dont eux seuls ont les réponses.
Afin de répondre à ces questions et d’en savoir plus, Kard a réalisé une étude sur les aspirations des 10-15 ans avec Ipsos.
Ceux qui pensaient que le passage à l’adolescence était synonyme de rêve risquent d’être déçus. On observe que pour la majorité des adolescents de 10-15 ans, l’enfance et l’entrée dans l’adolescence ne sont pas source d’insouciance et d’espoir.
En effet, plus d’un jeune sur deux déclare que le monde de demain sera d’après lui moins bien qu’aujourd’hui. On note également que les jeunes filles sont davantage pessimistes que les jeunes garçons (59% contre 54% pour les garçons). En regardant de plus près, on remarque que les moins de 10-12 ans sont presque tout aussi pessimistes que les plus grands avec 54% contre 58% des 13-15 ans.
Ce qui pourrait expliquer leurs craintes face à l’avenir sont les sujets qui les préoccupent, avec en tête le changement climatique cité en premier par 48% d’entre eux. Un chiffre qui fait écho à l’intérêt grandissant des adolescents pour l’environnement comme on a pu le voir durant les Fridays for Future il y a plus de deux ans.
En deuxième position, ils citent à 42% la pauvreté comme sujet préoccupant, ce qui confirme un phénomène déjà observé : la peur de la pauvreté est en train de devenir très importante chez les jeunes.
Enfin, la crise sanitaire (28%) leur fait moins peur que le terrorisme (31%), avec lequel ils ont grandi et dont ils ont pu se sentir la cible (par exemple lors des attentats de Paris ou de Nice). Enfin, le racisme et la délinquance, respectivement 25% et 24%, sont également deux préoccupations qui sont très fortes et qui font pratiquement jeu égal dans leur esprit.
Pour changer la société, les 10-15 ans prônent moins l’engagement politique pour renverser la table que les actions individuelles du quotidien. Certes, ils citent à 49% en premier le fait de prendre soin des autres et de leurs proches, la famille reste une valeur forte. Mais le plus surprenant, c’est qu’ils font tout autant le choix de consommer mieux (48%) mais aussi d’avoir un métier qui leur permette de défendre leurs idées (40%), loin devant voter (31%).
Signe des temps, pour changer la société, ils préconisent tout autant de prendre la parole sur les réseaux sociaux (13%) que de s’engager dans une association (13%) ou encore de manifester (13%). Enfin, s’engager en politique est aujourd’hui la dernière option qu’ils envisagent (7%).
Leur pessimisme face à l’avenir, leurs craintes de la pauvreté, mais aussi le peu de confiance dans la politique pour changer les choses expliquent probablement pour beaucoup la faible remise en cause des modes de vie actuels. Dans leur très grande majorité, ils souhaitent travailler plus tard (91%), vivre en couple (86%), avoir des enfants (77%), vivre en France (77%) ou encore faire des études (75%).
Enfin, La ville n’attire plus que 49% d’entre eux, contre 49% qui veulent aller à la campagne. Et cela peut s’expliquer par le fait que la crise sanitaire a aussi probablement modifié en partie leur état d’esprit quant au lieu de vie idéal.
Autre donnée importante, l’argent n’est pas un tabou ou un sujet de rejet pour la majorité d’entre eux, probablement en raison même des craintes qu’ils expriment face à l’avenir (notamment la pauvreté) : 74% aimeraient gagner beaucoup d’argent pour pouvoir acheter tout ce qu’ils veulent contre 26% qui voudraient juste gagner ce qu’il faut pour vivre bien. Cet attachement à l’argent ne diminue pas avec l’âge mais il est un peu plus fort chez les garçons avec 77% contre 71% pour les filles.
Qui plus est, on constate que pour 92% des jeunes interrogés l’argent est une condition pour être heureux dans la vie. Plus d’un jeune sur trois estime même que c’est une condition essentielle pour être heureux contre 58% qui disent que c’est important, mais pas essentiel.
Et lorsqu’on les interroge sur les usages de l’argent, pour la plupart il ne s’agit pas d’avoir de l’argent pour dépenser à tout va. Près d’un jeune sur trois déclare qu’il choisirait d’abord de « l’investir » dans une maison, un appartement ou des parts d’une entreprise (31%), et près d’un sur cinq ferait le choix de le mettre de côté à la banque (19%). S’il s’agissait de le donner, ce serait d’abord à sa famille et à ses proches (26%), plus qu’à une association (seulement 13%).
Enfin, on remarque que les 10-15 ans sont souvent gestionnaires de leur argent de poche sur un compte bancaire. Près de 8 jeunes sur 10 déclarent recevoir de l’argent de poche (79%), le plus souvent en liquide (68%). Mais la majorité de ceux qui en reçoivent ont un compte bancaire (51%, 46% des 10-12 ans et 55% des 13-15 ans). Et cela s’illustre par le fait que 78% d’entre eux ont déjà ou aimeraient avoir un compte bancaire (contre 22% qui ne le souhaitent pas). Ils ont beau être jeunes, gérer eux-mêmes leur argent est aujourd’hui un souhait fort !
En matière de politique, plus de 6 jeunes sur 10 déclarent ne pas savoir quelle est leur orientation politique (62%). Seulement 9% se situent plutôt à gauche et 7% plutôt à droite. Lorsqu’ils se positionnent, ce n’est le plus souvent ni à droite ni à gauche (17%).
Ce constat est complété par le fait que le droit de vote à 16 ans génère une adhésion modérée. Il se trouve que seulement 50% des 10-15 ans seraient favorables au droit de vote à 16 ans (contre 50% qui sont contre) et encore, leur opinion est très mesurée (31% sont « plutôt » pour contre seulement 19% qui disent l’être « tout à fait »). Plus surprenant, plus ils approchent de leurs 16 ans, plus ils y sont opposés (seulement 45% des 13-15 ans y sont favorables contre 54% des 10-12 ans).
Enfin, la campagne présidentielle ne suscite pas grand intérêt chez eux et aucun candidat ne se démarque. D’ailleurs, lorsqu’on leur demande qui ferait le meilleur Président de la République, la grande majorité d’entre eux répond qu’ils ne savent pas, ne connaissent pas assez les candidats pour se prononcer (57%) ou ne souhaitent pas répondre (7%).
Vous l’aurez donc compris, les 10-15 ans semblent pessimistes quant au futur, néanmoins ils sont plus conscients que jamais des enjeux de notre société et des challenges à venir.
En effet, cette nouvelle génération change et se responsabilise de plus en plus jeune, tout en demeurant attachée aux valeurs transmises par leurs parents, et cela même dans un contexte où le numérique transforme leur quotidien.
Aux acteurs publics et privés de leur donner les moyens de concrétiser ces changements !
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