Le guide ultime pour comprendre les problèmes d'image corporelle de mon ado 🪞

Saviez-vous que plus de la moitié des jeunes sont insatisfaits de leur apparence ? Pas très surprenant quand on sait qu’il faut seulement trois minutes d’exposition à des modèles de beauté stéréotypés dans des revues pour augmenter les sentiments de dépression, de honte, de culpabilité, d’insécurité, de stress et d’insatisfaction corporelle¹. À trop vouloir se conformer à des idéaux physiques inaccessibles, les jeunes peuvent parfois adopter des comportements malsains qui affectent leur santé physique et mentale.

Mais en tant que parent, comment savoir si mon enfant vit un problème d’image corporelle? Et comment l’aider pour qu’il s’accepte mieux?

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D'abord, l'image corporelle c'est quoi ?

L'image corporelle c’est la représentation mentale qu’on se fait de son propre corps. Comment on se voit et se perçoit, en gros.

Cette représentation que l'on se fait de soi est composée de pensées, d’émotions et de comportements, et peut être positive ou négative.

L’estime de soi d’un.e jeune se construit d’après les éléments suivants : ses caractéristiques physiques (genre, âge, poids..), sa personnalité, ses relations interpersonnelles et sa socialisation. En fin de compte, c’est l’ensemble de ces caractéristiques qui feront qu’il ou elle sera ou non satisfait.e de son apparence.

L’insatisfaction corporelle, elle, débute à l’enfance et s'exacerbe ensuite avec l’âge pour atteindre son apogée à l’adolescence, période de construction identitaire. En effet, chez les ados la puberté joue un grand rôle dans le développement de l’image corporelle suite aux nombreux changements qu’elle provoque. Lors de cette phase cruciale, les jeunes doivent en effet sans cesse s’adapter à une nouvelle image de leur corps. Pas facile, comme vous vous en doutez !

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Quel est l'impact d'une mauvaise image corporelle sur un.e ado ?

Lorsqu’un.e ado a une image corporelle négative, il ou elle critique son corps, ressent généralement de la honte, de la culpabilité, de la tristesse ou de la colère envers lui-même.

Être insatisfait.e de son corps augmente ainsi le risque de développer une relation malsaine avec celui-ci, mais aussi avec la nourriture, ce qui peut amener à une recherche de contrôle et de perte de poids et parfois à des troubles alimentaires. L’ado peut aussi ressentir de l’anxiété, de la dépression et des difficultés scolaires, en plus de chercher à s’isoler des autres.

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À partir de quand s'inquiéter ?

Sans vouloir paraître alarmistes, il faut prendre le sujet au sérieux dès que les premiers signes apparaissent.

Ces signes peuvent prendre différentes formes :

• Isolement et refus de participer à certaines activités sociales
• Refus de manger ou changements significatifs dans son alimentation
• Volonté de manger seul.e
• Symptômes de dépression ou d’anxiété reliés à l’alimentation ou au corps
• Dévalorisation et discours axé sur l’apparence

Il faut observer quel impact cela a sur son humeur, ses perceptions et ses comportements. Il est possible qu’il ou elle soit dans une préoccupation excessive, voire une obsession.

Ne perdez pas de temps pour en parler avec lui ou elle et n’hésitez pas à vous tourner vers un professionnel de santé pour vous faire aider.

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Quel rôle jouer pour mon ado ?

En tant que parent, vous jouez un rôle primordial dans le développement de votre jeune, et donc vous avez un impact sur son image corporelle. Gardez en tête que vous faites partie des modèles auxquels votre ado s’identifiera.

Plus encore, votre propre image corporelle, vos comportements alimentaires et les jugements que vous posez sur le poids constituent en effet des repères importants pour celui-ci ou celle-ci. Sans le vouloir, la mise en place de comportements alimentaires restrictifs à la maison ou des commentaires faits sur son poids ou celui des autres, voire la comparaison avec les autres membres de la fratrie, peuvent contribuer à détériorer l’image corporelle de votre ado.

De même, des compliments ou des jugements que vous exprimerez sur l’apparence de quelqu’un, sur son habillement, son visage ou son poids sont à éviter. Ces thèmes sont très présents dans les conversations quotidiennes; mais même si vos propos sont positifs, ils auront des effets néfastes sur votre enfant qui les entend. Ainsi, il vaut mieux éviter de parler de poids avec son adolescent, même si vos paroles sont en rapport avec la santé ou ont une intention bienveillante.

En revanche, les conversations qui se concentrent sur une relation saine avec son corps et la nourriture (écoute de ses signaux corporels, équilibre alimentaire, absence de restrictions alimentaires, etc.) ou sur l’importance d’être actif physiquement pour le plaisir et ce, sans parler de poids, aident à prévenir les comportements alimentaires problématiques et favoriser le développement d’une relation saine avec la nourriture et avec son corps.

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S'outiller pour mieux accompagner mon ado

Des associations telles que la Fondation Jeunes en Tête mettent de nombreuses informations à disposition pour permettre aux parents et/ou porches de reconnaitre la détresse psychologique, de savoir y réagir et de la prévenir au quotidien. Car non, ce n'est pas inné et que dans ce genre de situation toute forme d'aide est bonne à prendre !

Qu'il s'agisse de gestion du stress et des émotions, de méditation ou encore d'exercices de pleine conscience, vous trouverez des informations simples et des conseils pratiques, validés par des experts en santé mentale, pour accompagner votre ado dans cette période clé de sa vie.

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Consulter un professionnel de santé

La démarche de consulter un professionnel de santé, tel qu'un psychologue, n'est pas toujours si simple pour diverses raisons : angoisses, peurs, inquiétudes à l'idée de s’effondrer devant un inconnu,  le regard des autres ou l’anticipation de ce que le professionnel pourrait dire… Et pourtant, un seul rendez-vous peut faire du bien et changer le quotidien !

Gardez en tête deux choses :

• N'attendez pas trop longtemps, la santé mentale de votre ado est primordiale. Moins vous attendez pour vous rapprocher d'un psy, plus la prise en charge sera "facile".
• Soyez patients, qu'il s'agisse de votre ado comme de vous. Les changements ne se feront pas en un jour, c'est un travail profond qui sera mis en place.

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Évidemment, cet article n'est pas une solution miracle et il n'a pas la prétention de remplace un professionnel de santé, néanmoins vous disposez désormais d'outils pour mieux comprendre, anticiper et gérer les éventuels problèmes d'image corporelle de votre ado.

On vous invite également à lire nos conseils pour renforcer la complicité avec votre ado.

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Sources :

https://www.psychologytoday.com/gb/blog/eating-disorders-among-gender-expansive-and-neurodivergent-individuals/202301/a-parents-guide

https://fondationjeunesentete.org/trousse-familles/aider-les-jeunes-a-garder-lequilibre/aider-son-jeune-a-developper-une-image-corporelle-saine/

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